Notre mer est désertée Nuit et jour elle bruit Dans son étendue funeste Tant de maux sont engloutis Frères, courage ! J'indique la route Au mât qui s'enfle sous le vent Et l'esquif aux ailes rapides Glisse sur l'eau allègrement. Les nuages parcourent le ciel, La mer noircit, le vent tempête, La tornade vient: nous lutterons, Face à elle nous tiendrons tête. Frères, courage ! La nuée gronde, Et les eaux vont bouillonnant, L'âpre lame se fait plus haute Et l'abîme se creuse d'autant! Au delà de la bourrasque Un pays béni attend, Où le ciel n'est jamais noir, Le silence toujours présent. Mais n'abordent à cette terre Que les hommes au cœur vaillant! Frères, courage! Battu de vent, Droit et ferme mon mât se dresse.
En première ligne du front,Il se tenait un pistolet dans la main,Dans l'autre un harmonica.Et Ulysse donnait de la force à tout le monde,Il chantait des chansons joyeuses,Nous racontait avec émotionComment l'embrassait Tania.Ulysse Griffman chantait la guerre et l'amour,Sur son cheval il s'est jeté sur l'ennemi,C'était une nuit sans étoiles,Ils lui ont tiré dans la poitrine.Ulysse Griffman est mort, mais ne sois pas triste,Ne soit pas triste, chante seulement pour lui,Pour la Russie, pour la victoire, pour nous.Je mourrai alors le sourire aux lèvres.
Le chant soulage, guérit l'esprit malade.La puissance secrète de l'incantationRachète les errements les plus gravesEt maîtrise le tumulte des passions.L'âme du chantre qui s'épanche dans l'harmonie,Reçoit la rémission de ses tourmentsEt, dans la communion à la sainte poésie,Retrouve la pureté et l'apaisement.
Entre l’ancien et le nouveau monde Se tient un pont inébranlable. Notre bataillon a traversé la rivière Mais mon cheval et moi nous sommes perdus. Sur la berge il y avait un fort brouillard, On ne voyait rien nulle part. Quelques maisons brûlaient encore Jusqu’au pont il n’y avait que la mort Et sur les bords du chemin, des femmes se tenaient. Un vent blanc a emporté leurs fils dans le brouillard. Cours mon cheval, cours plus vite Sinon nous disparaitrons Comme ces garçons Dans le brouillard de l’ancien monde. Mon cœur s’est percé Quand mon cheval s’est envolé Noir de jais, cheval contre le vent blanc gelé. Je suis de nouveau seul Ulysse Grifmann a surgit du brouillard Il arriva sur un cheval rouge, il me dit «tiens bon l’ami» En avant mes amis, nous avons encore du travail sur les champs Derrière Ulysse, je ne crains aucune brume Hourra Hourra Hourra !
Nous sommes nés sur la Terre de nos pèresNous sommes faits de nombreuses couleurs.Notre but est grand. La paix sur la Terre.Les étoiles seront les témoins de notre succèsDe l’est à l’ouest, du nord au sudVibrent les peuples enchainés.Lève-toi, humanité, les étoiles nous regardent,Et demain nous atteindrons leur splendeur.Lève toi, humanité, L’Histoire nous regardeEt demain, construisons un nouveau Monde de la poussière.Notre Terre, Notre Mère. Soyez en dignes.N’oubliez pas que nous mourrons,Que la vie n’est que poussière redevenant poussière.Nos enfant dépendent de nos choix,Unissez vous si vous pensezQue notre combat est juste.
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