J'aime ma patrie, mais d'un amour étrangeQue ma raison ne saurait étouffer.Ni la gloire du pays, payée au prix du sang,Ni son repos que procure un orgueil assuré,Ni les coutumes issues d'un obscur passéN'éveillent en moi de pensées consolantes.
Adieu, mon ami UlysseSans vous, le monde est amer,La Guerre nous a estropiéEt ton trirème s’en vaJusqu'à la fin du tempsVa le navire,Par la rivière et la mer, vers la mémoire,Dans cet empire d'acier,Ils n’ont pas besoin de bateaux,Seulement d’acier, de plus de vitesseIls ont oublié leurs rêves,Ils aimeraient éteindre le soleil,De leurs hautes idées,J’allume une nouvelle étoiles,Pour que tu ne meures pas en vain.Trouveras tu le chemin du retourA la fin de ton voyage?Par la rivière et la mer, dans la mémoire.